Hier, Annie, pour la première fois, tu m’as fait pleurer « pour de vrai« .

Jusqu’à présent les larmes versées en regardant tes films relevaient d’une émotion que tu avais voulu nous transmettre. En même temps que Danièle Guénot, tu nous faisais… « Mourir d’aimer ».

Tu nous as fait frissonner dans « Docteur Françoise Gailland » nous rappelant que le cancer pouvait être vaincu et qu’il fallait toujours se battre et garder l’espoir, même si, la plupart du temps, hélas !…  D’ailleurs et tu l’as dit toi-même dans une interview, tu voulais absolument jouer ce personnage mais tu ne l’aurais pas fait si sa mort avait été prévue dans le scénario, car tu tenais à laisser l’espoir à ceux qui se battaient contre l’immonde crabe.

Tu m’as fais rire lorsque tu interprétas cette femme/maitresse/mère tellement déjantée mais ô combien  attachante dans  « La gifle ».

Et la liste est longue, longue, très, très longue…

Annie, toi qui n’a pas été épargnée par les griffures de la vie, ni celles infligées par les hommes que tu as aimés,  tu resteras toujours pour moi une belle et grande Dame dont le courage n’aura eu d’égal que l’amour que tu portais aux autres.

Je sais bien que tout le monde est beau, tout le monde est gentil lorsque la Faucheuse sème la désolation sur son passage. Cependant les éloges qui vont t’être faites maintenant que ta souffrance n’est plus, seront j’en suis certaine, plus que sincères, même si tes pairs auraient pu y penser plus tôt et ne pas te mettre si longtemps sur la touche.

Au revoir, Annie !…