Une dinde ? Une dinde au mois de mars ? Mais quelle idée ! Voyons, me direz-vous, la dinde est un met que l’on réserve pour Noël. Je sais. Mais il n’est jamais trop tôt pour tester une recette qui pourrait faire des merveilles le 24 décembre venu. Et puis si vous voulez mon avis, le 24 décembre où serons-nous et dans quel état ? Oui, parce que (et sans vouloir sauter du coq à l’âne, en passant par le dindon) le fameux nuage, celui qui nous est gracieusement offert par le Japon, tous les experts s’accordent pour nous dire que ce n’est rien, rien du tout, du pipi de minet. Les particules sont considérées comme hautement dérisoires, voire inexistantes. Parce que, cette fois ci, et contrairement aux affirmations de l’époque émises par les mêmes guignols lors du désastre de Tchernobyl, il a bien franchi les frontières, mais en toute innocuité. Ah, ben, s’ils le disent, hein !
Seulement voilà, ce nuage n’est pas un simple cumulus fractus qui surgit et s’évapore comme par enchantement. Ce nuage ont ne le voit pas, on ne le sent pas. Enfin, pas dans l’immédiat. Mais à mon avis, il va frétiller et se traîner au-dessus de nos petites têtes encore pendant pas mal de temps.
Ouh… là, je suis bien consciente de m’aventurer sur un terrain d’autant plus savonneux qu’il m’est inconnu. Mais quand même, si je laisse mon inculture en la matière de côté, je ne peux m’empêcher de me poser naïvement une question :
Sachant que cet archipel se trouve dans une zone d’activité volcanique intense, qu’il connait de fortes activités sismiques et, par voie de conséquence, est sujet aux tsunamis, que le fond du Pacifique occidental glisse régulièrement sous la plaque continentale qui porte le Japon, pourquoi avoir construits 17 centrales nucléaires sur ces îles ???… Si quelqu’un pouvait m’éclairer sur ce point, je suis preneuse.
Bon, j’en étais où ? Ah, oui, ma dinde.
Allons-y, testons la dinde, mais attention, pas n’importe quelle dinde. Dinde fermière, s’il vous plaît. Ce qui veut dire, nourrit bio (pendant qu’il est encore temps) et élevée en liberté. Oui, c’est plus cher d’accord, mais c’est bien meilleur et surtout, partant du principe qu’elle a eu une vie joyeuse en gambadant en toute liberté sur des terres riches en vers de terre, on la mange avec moins de remords. Ou plus d’appétit, s’est selon.
Pour ceux qui n’apprécient pas la viande, j’ai aussi sous le coude (c’est une image) la recette du bar au Pastis ou du loup au Ricard, ce qui revient sensiblement au même si ce n’est l’apprêt de l’anis qui change.
Bien, commençons par le commencement. Pour préparer cette recette, il vous faut :
1. Une dinde d’environ 5 kg, une bouteille de whisky (si possible une grande bouteille, pas genre magnum mais presque), du sel, du poivre, de l’huile d’olive (1ère pression à froid et bio, cela va de soi), des bardes de lard (si vous en trouvez en provenance d’un porc élevé en montagne, c’est encore mieux, bien sûr !)
2. Barder la dinde, la ficeler, saler, poivrer et ajouter un filet d’huile d’olive.
3. Préchauffer le four, thermostat 7, pendant dix minutes.
4. Pendant ce temps là et histoire de vérifier sa qualité, se verser un verre de whisky.
5. Mettre la dinde au four.
6. Se verser deux verres de whisky et les boire. Posément. Cérémonieusement. Laisser vos papilles découvrir les sensuelles sensations de ce délicieux breuvage, puis…
7. Après 20 minutes, mettre le thermostat sur 8 pour braisir, euh… saisir la dinde.
8. Se bercer trois berres de whisky.
9. Après une debi-beurre, surveiller la buisson de la pinde.
10. Brendre la vouteille de biscuit et s’en mettre une bonne rasade derrière la bravate – non – la travate.
11. Tituber jusqu’au bour. Oubrir la borte du vour et rebourner – non- revourner – non – recourner – non – enfin, mettre la guinde dans l’autre sens.
12. Se prûler la main avec la borde du bour en la refermant.
13. Se reverdir 5 ou 6 whisky de verre ou le gondraire, je sais blus.
14. Buire – non – luire – non – cuire – non – ah ben si – cuire la bringue pendant 4 heures.
15. Et hop, cinq berres de whiskas de blus.
16. R’tirer le four de la dinde.
17. Se rebercer une bonne goulée de ouiiiii…ski.
18. Rabasser la dinde qui est tombée bar terre. L’ettuyer avec un biffon… un fichon et la flanquer sur un blat, ou sur un clat, ou sur une assiette.
19. Glisser sur le barrelage de la buisine à cause du bras, euh, du gras.
20. Rester bar terre et binir la mouteille de rhisky.
Pon vi kend !
Certainly. I agree with told all above. We can communicate on this theme. Here or in PM. ❓
j’aime bien manger de la dinde, mais l’on me fait comprendre qu’il faut attendre NOEL prochain- je n’ai jamais compris pourquoi!
serait-ce le cycle de reproduction de cet animal fermier? je l’espère, sinon, je trouverais cette réponse ridicule et dogmatique, comme dans certaines religions
Or, pour moi, les plaisirs de la vie ne doivent pas être régis de façon dogmatique, sinon cela enlèverait beaucoup de leur niveau, et les réduirait à la hauteur d’un rituel, obligatoire! et c’est d’ailleurs porquoi, je ne mange pas beaucoup de dinde à NOEL, préférant déverser mon appétit sur d’autres plats concurrents se trouvant sur la table du petit jésus! par contre, j’aimerais bien déguster de la dinde en cours d’année, au lieu de la poule… surtout que j’aime, un peu,les trangressions, de temps en temps, pour changer, pour le « fun », pour faire autrement que « tout le monde »,… NMK
Cette recette nous laisse à penser que la dinde n’était pas fourrée mais que la cuisinière était bourrée! C’est pas top chef (M6 en ce moment tous les lundi soir)
PTDR !!!!!!…Et tchin ! tchin !!.. enfin, s’il reste quelque chose dans la bouteille !?
Si t’es encore debout, je viendrai pour Noël.. et la dinde !! Bisous bisous